LES SAINTES ECRITURES

LES SAINTES ECRITURES

Les papyrus

Les papyrus

Le papyrus, fabriqué à partir de la plante du même nom qui poussait dans la vallée du Nil, apparut au IIIe millénaire av. J.-C. et a constitué le support le plus répandu de l’Antiquité.

Les tiges fibreuses de la plante ont permis d’apprêter un support qui révolutionna le monde de l’écriture en donnant naissance à la « feuille ». Comme il se prête mal au pliage et ne permet pas d’écrire recto verso, les premiers livres se présentent sous la forme de rouleaux, en latin volumen (notre « volume »), composés de feuilles collées côte à côte et enroulées autour d’un bâton.

La désignation internationale des papyrus bibliques est un " P " capital suivi d'un petit chiffre surélevé.

 

Les principales collections :

La collection A. Chester Beatty à Dublin

Parmi des codices en papyrus trouvés en Égypte vers 1930, il y avait des papyrus bibliques de grande valeur, et leur achat fut annoncé en 1931.

Certains de ces codices en grec (datant d'entre le IIe et le IVe siècle de n. è.) renferment des parties de huit livres des Écritures hébraïques (Genèse, Nombres, Deutéronome, Isaïe, Jérémie, Ézékiel, Daniel et Esther) et trois d'entre eux contiennent des parties de 15 livres des Écritures grecques chrétiennes.

La plupart de ces papyrus bibliques ont été achetés par un collectionneur américain de manuscrits, A. Chester Beatty, et sont actuellement conservés à Dublin, en Irlande.

Les autres ont trouvé divers acquéreurs, dont l'Université du Michigan.

Le Papyrus Chester Beatty I (P45) est constitué des morceaux de 30 feuilles provenant d'un codex qui en comptait probablement environ 220.

P45 contient des passages des quatre Évangiles et du livre des Actes.

Le Papyrus Chester Beatty III (P47) est un codex fragmentaire de la Révélation qui contient dix feuilles quelque peu endommagées. On pense que ces deux papyrus datent du IIIe siècle de n. è.

Le Papyrus Chester Beatty II (P46), qui daterait d'environ 200 de n. è., est très remarquable. Il s'agit de 86 feuilles un peu endommagées d'un codex qui en comptait probablement 104 à l'origine, et il contient toujours neuf des lettres divinement inspirées de Paul : Romains, Hébreux, Un Corinthiens, Deux Corinthiens, Éphésiens, Galates, Philippiens, Colossiens et Un Thessaloniciens. Il est à remarquer que la lettre aux Hébreux est incluse dans ce codex ancien. Étant donné que cette lettre n'indique pas le nom de son rédacteur, on a souvent contesté qu'elle ait été l'oeuvre de Paul. Mais sa présence dans P46 qui, de toute évidence, ne renfermait que les lettres de Paul montre que vers 200 de n. è. les premiers chrétiens acceptaient la lettre aux Hébreux comme un écrit divinement inspiré de l'apôtre Paul. La lettre aux Éphésiens figure dans ce codex, ce qui réfute également les arguments selon lesquels Paul ne l'aurait pas écrite.

 

La fondation Martin Bodmer à Genève

La plus importante addition à la collection des papyrus bibliques depuis la découverte des papyrus Chester Beatty a été l'acquisition des papyrus Bodmer, environ 50 manuscrits, rendus publics entre 1956 et 1961.

Sont particulièrement remarquables le Papyrus Bodmer II (P66) et le Papyrus Bodmer XIV, XV (P75), écrits tous deux vers 200 de n. è.

Le Papyrus Bodmer II contient une grande partie de l'Évangile de Jean, tandis que le Papyrus Bodmer XIV, XV renferme l'essentiel de Luc et de Jean et a un texte très proche du Vaticanus 1209.

 

La Bibliothèque John Rylands, à Manchester (Angleterre)

À la Bibliothèque John Rylands, à Manchester (Angleterre), se trouve un petit fragment sur papyrus de l’Évangile de Jean (quelques versets du chapitre 18) inscrit au catalogue sous le nom de Papyrus Rylands 457.

Il porte le sigle international P52.

C’est actuellement le plus ancien fragment de manuscrit des Écritures grecques chrétiennes.



26/11/2009
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